Puissant et souple...
Puissant et souple...
Puissant et souple et la nuque apaisée,
Semblable aux grands félins qui lèchent du soleil,
Il dort. Sa nudité, au rythme sans pareil,
Ondule et fait mouvoir la nuit qu'il a baisée.
Le ventre a la splendeur d'un golfe. Nulle courbe
N'emprisonna le ciel avec autant de force;
On dirait que le soir, avec son grand oeil fourbe,
Stagne, unité jalouse où s'incurve le torse.
L'ombre, tel un vautour, plane sur les vertèbres,
Faisant jaillir les muscles bleus comme des cordes;
Leur respiration a gonflé les ténèbres,
Le sommeil fait un arc d'où l'infini déborde.
La croix de sable, 1927.
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