J'ai poussé le vitrail
J'ai poussé le vitrail
J'ai regardé le ciel que l'étoile a tissé;
Le chariot divin, de son souffle immobile,
Buvait l'or des minuits, et le Christ a passé
Entre la terre et l'homme, et le Christ était l'île
Où s'amarre le ciel que l'étoile a tissé.
Gardienne du trésor, j'ai poussé le vitrail;
Entre la rose et l'olivier, j'ai fait le signe
De la croix; le silence enroula son corail
A mes mains, et debout, sous ma robe de cygne,
Gardienne du trésor, j'ai poussé le vitrail.
O nuit de Bethléem dont le souffle descend,
Pour s'étager en nappe d'or; ô blonde hostie,
Communion pascale où la myrrhe et l'encens
Soulignent la clarté dont l'âme est investie,
O nuit de Bethléem et musique du sang.
Face à l'éternité, létoile, et quel cri bleu.
L'Espérance a remis sa couronne d'épines;
Suis-je en état de grâce, ayant vu passer Dieu,
Ou dois-je remonter sur les mêmes collines
Face à l'éternité d'où monte ce cri bleu?
Le credo sur la montagne, 1934.
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