A une mère
A une mère
Toi qui fus ma bonne marraine;
Toi, malgré tout, en qui je crois,
Lui parles-tu de l'Autrefois,
Le soir, lorsqu'il a trop de peine?
Prends-tu son front sur tes genoux,
Le berces-tu contre ton âme?
Ah! que j'envie, ô noble femme,
Ton coeur maternel et si doux.
Si doux et pourtant bien sévère,
Puisque, malgré ce dur exil,
Tu maudis encor, paraît-il,
Mon existence et ma misère.
Mais que t'importe si je meurs,
Si de toi me vient tant de peine,
N'es-tu pas la bonne marraine
Dont j'ai jadis baisé les pleurs?...
Variations sur un même thème (Le Jardin des Dieux, 1908)
Retour aux articles de la catégorie Variations sur un même thème (Le jardin des Dieux), 1908 -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres