Le cercle se referme
Le cercle se referme
L'échafaudage a donc gardé son équilibre.
Ah! m'être ainsi penchée au-dessus du bonheur
Sans autre appui que l'ombre et ton souffle berceur,
Solitude, vivant comme une plante libre.
Va, ce ciel qui fut nôtre a gardé quelques marches,
Nos jardins suspendus s'inclinent sous mes doigts;
J'ai retrouvé nos vieux soleils près d'une croix,
La colombe et l'absence ont regagné leur arche.
Je vis, le front mouillé d'embruns et de silence,
Là-haut, contre un rocher d'étoile. Le vent bleu,
L'algue-nuage et moi avançons peu à peu
Vers un point immobile où la lumière pense.
Le cercle se referme et revoici la halte.
Le jour unifié n'est qu'un embrasement
Fait de clarté-fantôme et qui court, aimantant
Les pures régions que la mémoire exalte.
La croix de sable, 1927.
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