Le ciel marche contre le vent
Le ciel marche contre le vent
Le ciel marche contre le vent
Parmi les soubresauts du sable,
Du sable vierge au dos mouvant,
A l'allure indéfinissable.
Tu n'atteindras que ce point blanc
Fait de lumière voyageuse,
Ta force attelée au néant,
Face au mirage qui se creuse.
Mets tes deux ailes en faisceau,
Plante ta croix comme une pioche
Dans l'humus qui fut ton berceau;
Le cri du large se rapproche,
Et voici capaçonnés,
De la lumière jusqu'au ventre,
Jusqu'à lencolure chargés,
Ployant sous les trésors qu'ils rentrent,
Tes souvenirs et leurs rançons.
Contemple, dans sa plénitude,
Cette clarté que nous laissons,
Après la halte où tout s'élude.
Va, il n'est pire volupté
Que la seconde sans mélange
Où ce ciel qu'on a recréé
N'est plus qu'une ombre à face d'ange.
La croix de sable, 1927.
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