Jeanne Dortzal

Jeanne Dortzal

Le timgad

Le timgad

 

D'un bleu sourd le vaisseau que les octobres voilent,

Il avance, alourdi d'espérance fanée,

Et pour mieux saluer cette force inclinée,

Le vieux port a repris sa courbure d'étoile.

 

Ah! dis-nous s"il existe au large d'autres pleurs;

Si le calme, à grands coups, peut ruisseler des soirs,

Si l'oubli, franchissant des espaces meilleurs,

Peut recréer un ciel qui nous puisse émouvoir.

 

Oui, dis-nous si l'exil joyeux et volontaire,

La houle, le silence et les baisers du vent,

Ont incrusté du ciel dans ton mât de misère,

Pour que mon coeur y monte ainsi qu'un survivant.

 

La croix de sable, 1927.



30/11/2012
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