Nedromah
Nedromah
Figuier mort
Dont les racines craquent,
Marabout des oiseaux, vieux squelette de Pâques
Enchaîné sous le ciel. Jardin sans horizon
Tout gonflé de fruits d'or
Et qui sert de cloison
Au silence.
Contre la terre, au-delà du village,
Quelque chose de gris creusé comme un visage:
Ma maison.
L'ombre a mangé le seuil et des pleurent se balancent
Entre les pierres.
Le petit mur arabe a gardé sa lumière,
Et les enfants d'ici se racontent tout bas,
En ôtant leurs babouches,
Qu'il existe un jasmin sacré, que nul ne touche,
Et qui vers Dieu, le soir, semble lever les bras.
Les Versets du Soleil, 1921
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