Jeanne Dortzal

Jeanne Dortzal

Nedromah

Nedromah

 

                       Figuier mort

              Dont les racines craquent,

Marabout des oiseaux, vieux squelette de Pâques

Enchaîné sous le ciel. Jardin sans horizon

             Tout gonflé de fruits d'or

                Et qui sert de cloison

                      Au silence.

 

       Contre la terre, au-delà du village,

Quelque chose de gris creusé comme un visage:

                       Ma maison.

L'ombre a mangé le seuil et des pleurent se balancent

                   Entre les pierres.

 

Le petit mur arabe a gardé sa lumière,

Et les enfants d'ici se racontent tout bas,

             En ôtant leurs babouches,

Qu'il existe un jasmin sacré, que nul ne touche,

Et qui vers Dieu, le soir, semble lever les bras.

 

Les Versets du Soleil, 1921



08/10/2012
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