Jeanne Dortzal

Jeanne Dortzal

Ah! comme j'aurai tendu les bras

Ah! comme j'aurai tendu les bras

 

Ni le soleil, ni Dieu ne saurait m'apaiser.

J'arrive au bout du soir sans incliner la voile;

Ma tristesse a fait rage, et mon coeur qui se voile

N'aperçoit plus le port humide de baisers.

 

Ah! comme j'aurai tendu les bras, dressé mon front

Vers ce point qu'on devine en fermant les paupières,

Et qui doit abriter sous la mousse et les pierres

Je ne sais quel amour frais comme du mouron.

 

Foyer dont j'ai goûter le silence et l'odeur,

Qui chantes à mourir sans vouloir davantage,

M'accompagneras-tu sur l'ultime rivage

Pour que je puisse encor dormir contre ton coeur?

 

Le credo sur la montage, 1934.



14/11/2012
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