N'appréhendez de ma tristesse...
N'appréhendez de ma tristesse...
N'appréhendez de ma tristesse que la force
Qui me fait soulever ce ciel en vous berçant.
Maraudeurs de l'esprit, vous n'êtes que l'écorce
Du plafond lumineux qui moutonne et descend.
Atteindrai-je jamais ton essence, ô Lumière?
J'ai plongé jusqu'au coeur dans l'écume du jour
Pour extirper du temps cette rose trémière:
La douleur, souffle offert aux chemineaux d'amour.
L'omni-silence est un breuvage qui rassure.
Aucun de vous n'a respiré jusqu'au néant
Ces vagues de clarté, dernière boursouflure
D'un passé qui reprend sa face de géant.
Seule, dominant Dieu de toute ma détresse,
N'appréhendez de mon regard que le pardon,
O vous qui fustigiez mon ultime paresse,
Sans apercevoir l'ange, un doigt sous son menton.
Le credo sur la montagne, 1934.
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