Attablée au bar de l'espace
Attablée au bar de l'espace
Genre soleil, celui qui passe,
Et cet autre en vareuse étoile?
Attablée au bar de l'espace,
Cherchant Dieu sur de vieilles toiles,
Je songe en secouant ma face.
Et c'est l'appel désespéré
Dans les cellules sans sommeil.
Mais qui diable ai-je donc pleuré
Au fond du bouge sans pareil
Sentant l'algue et l'éternité?
O cerveau qui bats en sourdine
Instrument mis à ma portée
Pour la détresse dont je dîne
A ciel ouvert, l'âme emportée
Vers les sphères que je dessine.
Ris tout ton saoûl, marin, j'ai froid.
L'alcool n'est qu'un prétexte au fond
Pour toucher du tout petit doigt
L'immensité, le seul plafond
Pouvant me contenir je crois.
Le credo sur la montagne, 1934.
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