Démon de l'équateur
Démon de l'équateur...
Démon de l'équateur enchaîné dans les soutes,
Depuis des siècles d'ombre et de passivité,
J'ai bondi vers tes yeux, avec la volupté
D'un marin sans soleil qui retrouve sa route.
Desserre donc ce ciel qui mange mes poignets,
D'un seul coup, fais sauter ces lanières de toile,
Ma peau doit senti l'algue et les embruns d'étoile,
Etends-moi sous ce ciel dans lequel tu baignais.
Entends! la nuit bondit à travers les cordages,
Mon corps tangue et t'appelle, et les jarrets tendus,
Humides de parfums, demeurons suspendus,
Tout l'océan contre la tempe, en plein mirage.
La croix de sable, 1927.
Retour aux articles de la catégorie La croix de sable, 1927 -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 2 autres membres