Jeanne Dortzal

Jeanne Dortzal

Le kif

Le kif


Petite chose arabe et qui brûle cœur
Sans tqu'on s'aperçoive, hallucinant parfum,

Clavier des soirs perdus, hymne de la douceur,

     Que peux-tu contenir pour que chacun,


             Parmi les plus subtils,

S''agenouille vers toi en baisant ta fumée?

Voluptueux servage où la chair, semble-t-il,

S'allège et vient mourir, où des voix bien-aimées


     Propagent leur puissance.
Et revoici, dans ton intégrité, l'oubli.
        Aveuglés de silence,
Nous franchissons le soir et demeurons blottis

           Contre l'éternité. 

 

Les Versets du Soleil, 1921



02/10/2012
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