Le magnolia
Le magnolia
Etouffant dans sa gaine et portant dans ses flancs
La lumière arrachée à l'espace,
Il va, crevant l'azur de son front qui dépasse
Et sur ses lèvres de géant
Faisant bourdonner l'ombre, attend pour éclater
Que le jardin ait son manteau d'agha,
Et que les fleurs qui rampent vers ses pas
Voluptueusement étreignent sa clarté.
Il connaîtra le goût de larmes et d'embrun
Où mon désir s'allaite, et, du pôle aux racines,
S'étant désaltéré à ma terre divine,
Emplira jusqu'aux bords mes outres de parfums.
Cristel.
Les Versets du Soleil, 1921.
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