O puissance invisible
O puissance invisible
Toi qui régis la source et l'herbe et le ruisseau,
La montagne, le fleuve et le soleil qui monte;
Toi qui gouvernes l'homme et pousses son vaisseau
Vers le large, ô Puissance invisible, vieux conte
Que l'âme aïeule entend le soir dans son berceau;
Pourquoi porter ailleurs ton silence énergique
Son flux et son reflux, ton souffle et son miracle,
Quand Terre éponge encor notre sang sans sa crique
Et malgré nos efforts a sa voile qui racle,
Son Dieu-pilote ayant sombré dans l'Atlantique.
Devrais-je te chercher au fond de mon cerveau,
- D'aucuns diraient le coeur, bien qu'en réalité
La matière et l'esprit soient au même niveau
Ou dans l'atome d'or, agrégat de bonté
Résumant l'Infini dont l'Homme est le credo?
Le credo sur la montagne, 1934.
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