Sonnet
Sonnet
Quel temps s'est écoulé depuis la nuit divine
Où mon corps d'amoureuse a frémi dans tes bras.
Ah! quelle ivresse en moi lorsque tu reviendras
Bercer, comme autrefois, mon coeur sur ta poitrine.
Me faudra-t-il, sans toi, remonter la colline?
Vois comme tout s'attriste et pleure sous mes pas!
Chaque jour qui s'enfuit résonne comme un glas.
Oh! prendras-tu pitié de mon âme orpheline?
J'ai récité tout bas plus d'un confiteor
Pour que montât vers toi dans un sublime essor
Mon farouche désir! J'ai déployé son aile
Comme une voile noire au fond de l'horizon
Et j'attends vainement la minute éternelle
Où ta main bien-aimée ouvrira ma maison.
Elégies
dans "Le Jardin des Dieux", 1908.
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